La coiffe des rotateurs est un ensemble de tendons jointifs qui recouvrent la tête de l’humérus. Elle permet un centrage de cette tête et une mobilité de l’épaule.
Une lésion d’un de ces tendons peut entrainer des douleurs, baisse de force et trouble de mobilité de l’épaule. La lésion peut être partielle et ne touchant pas toute l’épaisseur du tendon ou transfixiante et provoquant une rupture de continuité entre muscle et os.
Symptômes/Diagnostic
Il existe classiquement deux types de rupture :
■ la rupture traumatique :
Survient à la suite d’un effort violent, ou d’une chute. Le début est brutal, la douleur et l’impotence fonctionnelle sont maximales d’emblées.
■ la rupture trophique :
elle s’observe après 60 ans spontanément ou après un microtraumatisme. La douleur est plus insidieuse et progresse avec le temps. Elle est due à la dégénérescence du tendon dû à l’âge et possiblement aggravé par des mouvements répétés ou des conflits osseux.
Les radiographies standards de face et de profil sont systématiques. Elles permettent d’éliminer un autre diagnostic d’épaule douloureuse ou peuvent montrer des signes indirects de rupture (perte du cintre gléno-humérale).
Une échographie permet de réaliser le diagnostic de rupture qui servira à débuter le traitement médical mais ne permet pas une analyse qualitatif des tendons.
L’arthroscanner ou l’IRM est utile en pré-opératoire. Elle confirme le diagnostic de rupture et permet de préciser le nombre de tendons lésés, l’importance de la déchirure, le recul du tendon ainsi que la trophicité des muscles.
Prise en charge
La rééducation est l’élément essentiel, elle a pour but d’atténuer les douleurs, d’assouplir l’épaule et de renforcer les autres muscles de l’épaule. Une infiltration (AINS) peut être réalisée en consultation permettant de diminuer les douleurs pour permettre une meilleure rééducation.
Le plus souvent ce traitement permet au patient une amélioration lui évitant une chirurgie.
En cas d’échec du traitement médical ou en cas de rupture traumatique chez le sujet jeune la solution est chirurgicale. La chirurgie est réalisée dans la majorité des cas sous arthroscopie et consiste en plusieurs points :
- Réinsérer les tendons qui étaient rompus.
- Diminuer le frottement des muscles réparés en amincissant l’acromion.
- Désinsérer le tendon du long biceps responsable de douleur.
- Réséquer l’articulation acromio-claviculaire si celle-ci était douloureuse à l’examen clinique.
- Une immobilisation pendant 1mois-6semaines est nécessaire le temps de cicatrisation si une réinsertion a eu lieu. La récupération est longue 80% à 6mois et 100% à 1an.